Au Gourara, sud-ouest algérie, dans l'oasis, le système de répartition de l'eau d'irrigation

Au Gourara, sud-ouest algérie, dans l’oasis, le système de répartition de l’eau d’irrigation

Chantier A, film en avant-première sur l’Algérie profonde
Projection à l’ESAV (Université Toulouse le Mirail) le 21 Mai 2013-05-14. Film de Tarek Sami, Lucie Dèche, Karim Loualiche. 100′. 2013. C’est le voyage de Karim qui n’était pas rentré chez lui depuis dix ans, dans la Kabylie profonde d’abord, puis en un voyage initiatique, ailleurs en Algérie. Plusieurs autres projections du film à Toulouse (cinéma le Cratère, etc).
Karim, qui nous a quitté, nous avait parlé de son projet, lors d’une réunion de Coup de soleil Midi Pyrénées, puis à nouveau plus récemment nous disait que le montage était commencé, nous attendions de voir le film. Il a été aidé par notre association, tant au niveau national que pour Midi-Pyrénées.

C’est une poésie d’images lentes, entre immenses panoramas du Djurdjura ou du Hoggar et détails intimes minuscules. Les dialogues en kabyle avec ceux du village que Karim rencontre, lui héros et acteur du film, sont sous titrés au minimum. Retrouvailles des femmes : mère, sœur, vieilles tantes sans doute. Avec les hommes, les bribes de conversations, ponctuées de coups de rouge, tissent ensemble le français et le kabyle, pour des plaisanteries où « le français » est envié et charrié à la fois.
En pays touareg, le dialogue se réduit : la langue est cousine éloignée du kabyle et la compréhension mutuelle passe plus encore par les rires, sourires et regards. L’homme à qui on demande s’il se sent algérien répond que oui, mais plus encore touareg, et là, aussi bien nigérien ou malien qu’algérien.
Et le voyage continue, de plus en plus fragmenté, en images bien plus qu’en paroles, au Gourara (Timimoun), au milieu des séguias d’irrigation de l’oasis, puis en ville, à Constantine et à Alger, univers marqués par le bruit et la tension violente.