s210109180244Yasmina Khadra , Ce que le jour doit à la nuit, 2008, Julliard/ Sedia. Mon oncle me disait : « Si une femme t’aimait, et si tu avais la présence d’esprit de mesurer l’étendue de ce privilège, aucune divinité ne t’arriverait à la cheville. »
Oran retenait son souffle en ce printemps 1962. La guerre engageait ses dernières folies. Je cherchais Emilie. J’avais peur pour elle. J’avais besoin d’elle. Je l’aimais et je revenais le lui prouver. Je me sentais en mesure de braver les ouragans, les tonnerres, l’ensemble des anathèmes et les misères du monde entier.
Yasmina Khadra nous offre ici un grand roman de l’Algérie coloniale (entre 1936 et 1962) une Algérie torrentielle, passionnée et douloureuse et éclaire d’un nouveau jour, dans une langue splendide et avec la générosité qu’on lui connaît, la dislocation atroce de deux communautés amoureuses d’un même pays.