Ce roman fait partie de la sélection du prix « Coup de Coeur » 2012 (Voir rubrique « évènements »)
Dans ce récit d’inspiration autobiographique, Abdelhak Serhane nous livre le portrait émouvant d’une enfance marocaine dans les années 1950 au sein d’une famille très pauvre installée dans un village isolé du Haut Atlas. Enfance douloureuse marquée par une extrême misère matérielle et affective, et dominée par la figure d’un père violent et d’une mère soumise.
C’est pourtant dans ce contexte que le jeune narrateur va faire son apprentissage de la vie, s’initier au français en lisant les bribes de journaux dont son père a tapissé le plafond de sa masure, et prendre peu à peu conscience de la condition peu enviable de ses compatriotes subissant l’arbitraire d’un pouvoir archaïque. Car à travers la profusion d’anedoctes souvent touchantes qui ponctuent l’histoire de cette famille, c’est en filigrane un tableau au vitriol d’une société gangrénée par la corruption et les interdits religieux qui est brossé ici, à mille lieues de l’image parfois complaisante que l’on peut avoir en Occident de la monarchie alaouite.
Un livre engagé servi par une plume alerte et une verve expressive.
Figure majeure de la littérature maghrébine d’expression française, Abdelhak Serhane est notamment l’auteur de Messaouda et du Deuil des Chiens.
Sélectionner une page