Dans Ouatann le premier personnage est une maison.. Une maison construite à l’époque coloniale par un Français dont la tombe occupe un petit coin du jardin luxuriant. Tout tourne autour de cette construction située sur la pointe d’une corniche, un endroit a priori idyllique, face à la méditerranée dont on ne décrit plus la beauté. Cette maison, grande, belle, confortable, est pleine de trappes et de remises, ce qui n’est pas préjudiciable en soi, tout dépendant de l’usage qu’on en fait.
Azza Filali y fait se croiser de multiples personnages de tous horizons, parfois à peine incarnés mais jamais abordés pour autant de manière manichéenne, peignant par petites touches successives, dans un style souvent incisif et avec un ton ironique, un vaste portrait de la société tunisienne de la fin des années 2000 (le livre a été écrit juste avant la révolution). Elyzad, 2013
Nous avons reçu Azza Filali à la Comédie du livre et ce roman fait partie de la sélection « Coup de Coeur » 2014
Sélectionner une page