« Izuran », Fatéma BAKHAÏ, éditions Dar El Gharb, 2010
« Izuran » est une histoire qui restaure la généalogie interrompue de tout un peuple. Nous ne sommes pas tombés du ciel, nous ne sommes pas les enfants d’une seule conquête, nous ne sommes pas les fils d’une seule maternité immédiate !
Fatéma Bakhaï a écrit le « gros roman » des racines collectives. Dans l’étouffante tradition de la littérature algérienne et maghrébine, le roman « Izuran » fera date et scandale : c’est le Roman de la Réconciliation. On y raconte une seule et unique histoire, celle que, dans ce pays, personne ne veut ni assumer, ni raconter, ni reconnaître hors les particularismes et les ghettos.
Izuran veut dire « racine », cette « fleur tournée vers la terre et qui néglige la gloire », selon le beau vers de Jabran Khallil Jabran. Ce roman vient dans la tradition des « romans des origines », une sorte de « Cent ans de solitude » pour un peuple qui en souffre depuis des milliers d’années. Les conservateurs, les puristes, les désosseurs de l’histoire vivante, les falsificateurs, les faux témoins et ceux qui ont toujours eu peur de se regarder dans la terre qui les reflète vont crier au blasphème et réduire ce fabuleux roman, documenté comme une enquête sur soi et ses racines ! Roman des origines et minutieuse convocation des ancêtres, ce récit a été écrit avec un talent étonnant, enrichi par une recherche et une érudition rares et restitué par une écriture si sereine qu’on la soupçonne d’être née d’une réconciliation avec soi-même…Tous ses lecteurs devront, à la fin, accepter quelque chose de brutal, de réconciliant, de riche mais de déstabilisant. Il faut lire pour savoir de quoi il d’agit ».
Kamal Daoud, journaliste
Le livre est composé de trois volumes (de la préhistoire à l’arrivée des Arabes au Maghreb, puis jusqu’à l’installation de l’Empire turc, puis de celui-ci à la colonisation française)