Fouad Laroui, Ce vain combat que tu livres au monde, roman, Paris, Julliard, 2016, 275 p.
Qui aime Laroui retrouve ici sa finesse à montrer la profonde osmose entre « maghrébins », « beurs », « gaulois » sur toute une culture commune : précisément en montrant les failles, les décalages au sein de cette famille franco-maghrébine qui est celle dont Coup de soleil est témoin et acteur. Il mélange ici le romanesque de ses personnages à la pédagogie du problème : « comment fabrique-t-on un djihadiste avec un brillant informaticien marocain totalement « francisé » vivant avec une beurette marocaine » ? Et à cette occasion on en apprend beaucoup sur la science médiévale, sur la fin de la première guerre mondiale au Moyen Orient. Mais aussi sur ce que veut agnostique dans la morale française depuis le XIXe siècle, ce que nous montre vigoureusement la meilleure amie de la beurette marocaine.(un habitué du Maghreb Orient des livres, que nous y retrouvons année après année…)