Le café de Gide, Hamid Grine, Editions Alpha, 2009
Gide a fait plusieurs longs séjours à Biskra, qui était au début du siècle dernier une ville d’eau réputée. Azzouz, un jeune collégien de l’Algérie indépendante, découvre l’auteur des Nourritures terrestres et l’ex-prix Nobel. Découverte fascinante.
Il se met à sa poursuite en compagnie d’un vieil homme (le père d’un camarade) qui a connu Gide. Ils revisitent ensemble les hauts lieux gidiens qu’évoquent les œuvres de l’écrivain : le jardin Landon, le café de Seksaf dénommé Café de Gide par la suite, la palmeraie Ouardi… Le collégien est sous le charme d’un Biskra mystérieux qu’il ne soupçonnait même pas.
Quarante ans plus tard, l’adolescent qui a quitté la grande oasis du Sud-Est pour Alger apprend de son ex-condisciple Omar que son père, décédé, a laissé un document troublant concernant Gide.
Appâté, épaté, il décide de retourner à Biskra pour revoir son vieil ami et marcher une nouvelle fois sur les pas de Gide. Il ira de découvertes en surprises. C’est que le temps a fait son œuvre en révélant un autre visage de Gide…
Plus qu’un roman, Le Café de Gide est une enquête en même temps qu’une quête initiatique d’un homme à la recherche de lui-même et de son passé à travers l’histoire de sa ville. Dans ce récit court, dense, mené à bride abattue, on retrouve le style vif et incisif de Hamid Grine.