Malek Haddad, Je t’offre une gazelle, Julliard 1959, 125 p. [nombreuses rééditions : 10/18 1978 – année de la mort de l’auteur, IMA 2003]
Ce cadeau de Sadia est précieux : en couverture de l’édition de l’IMA, des rupestres du Tassili, pour une histoire saharienne au sein d’une Algérie qui n’existe pas encore. « Entre Paris et Alger il n’y a pas deux mille kilomètres, il y a quatre ans de guerre » (p. 98). L’auteur, qui signe son roman « Aix en Provence, septembre 1958 », est un « immigré » dans le Paris du 6earrondissement, qui était encore un quartier d’hôtels et de bistrots modestes, avec sa Maison des Sociétés savantes, qui accueillait les réunions « d’intellectuels de gauche », en pleine déconfiture depuis l’avènement de la 5eRépublique gaullienne. Et avec son monde de l’édition encore familial et minuscule. Le poème saharien qui fait le cœur du livre est souvent rythmé en alexandrins, comme la prose de Renan… C’est le second roman de cet écrivain