La dernière reine,film algérien, a réuni à l’Institut du monde arabe quelque 300 personnes le 12 mars en avant-première. Jacques Lang vient ouvrir la séance et 11 réalisateurs et acteurs sont là pour présenter leur travail. Celui-ci a duré sept ans. La scène se déroule au XVIe siècle autour d’Alger, depuis Miliana jusqu’à Djidjeli. C’est une tragédie en cinq actes, une super production sanglante, un grand western. Ce grand film historique a nécessité la reconstitution d’une ville d’Alger dont il ne reste guère de traces et la plupart des acteurs sont des franco-algériens pour qui jouer en darija ou en tamazight a nécessité un apprentissage de toutes les phrases du texte dans une langue qu’ils ne pratiquaient pas, même s’ils en connaissent les sons.
Reconstituer décors et costumes pour montrer cette Algerie suppose beaucoup plus d’imagination que pour une Reine Margot au cœur du Paris de la même époque. L’œuvre est centrée sur les personnages féminins, pour reconstituer un monde aristocratique au moment où il se recompose dans celui des corsaires. Le film met en scène une Algérie en un moment historique en bonne partie mythique, qui a été traité en une superproduction financée à un haut niveau international. Sortie en salles en France au milieu d’avril (les Montpelliérains ont pu le voir en Octobre 2022).

Acteurs et réalisateurs du film Dernière reine