Quand il comprend que sa fille n’a pas fugué mais a été enlevée, Aziz pense d’abord aux islamistes radicaux qui ont égorgé un jeune homme sous ses yeux quelques jours auparavant. Il maudit son pays, ses haines fratricides, ses fanatiques, son pouvoir raidi par la peur et sa police incompétente. Cet employé d’un drôle de zoo algérien n’imagine pas que ce rapt puisse être une vengeance, dont l’origine remonte à un demi-siècle ! Il s’avoue volontiers lâche et cynique, mais il n’a jamais rien fait à quiconque qui mérite qu’on séquestre sa fille ! Le ravisseur se manifeste par téléphone. Bien entendu, Aziz est sommé de ne rien révéler à la police. De coup de fil en coup de fil, qui sont autant d’étapes d’une longue torture psychologique, Aziz va finir par comprendre que ce n’est pas lui qui est visé mais Mathieu, le second mari de sa belle-mère, le beau-père de sa femme, un Français demeuré en Algérie après l’indépendance.
Ce roman fait partie de la sélection « Coup de Coeur » 2011
A.Benmalek a été invité, à la Comédie du livre de Montpellier, dans le cadre de la table ronde « L’Algérie au filtre de 5 romans »
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