Farid HASSEN-KHODJA – « L’aube assassine. L’exécution d’un jeune homme un matin de 1943 à Alger » (éd. l’Harmattan), 2012. Été 39. Les événements se précipitent avec l’invasion de la Pologne par l’Allemagne. À Alger comme ailleurs, chacun commence à évoquer le pire mais la vie continue. S., un jeune étudiant qui vient tout juste d’être affecté au Deuxième Bureau, fait des rêves d’avenir. Mais depuis quelque temps, un ancien camarade se rapproche de lui d’une manière qui inquiète sa famille. Les discussions politiques évoquant l’indépendance du pays donnent au jeune homme l’envie de participer au combat qui s’annonce, et il est prêt. Prêt à combattre. Mais comment ? Pour entrer dans les rangs des combattants de l’ombre, il faut le mériter, faire un acte qui engage, après lequel il ne sera plus possible de reculer. Pour vaincre l’ennemi, lui dit son camarade, il faut s’allier à son ennemi, pour l’affaiblir. L’ennemi de la France colonisatrice, c’est l’Allemagne, alors il faut l’aider. Comment ? En transmettant des documents confidentiels, on te dira. Un matin de 1943, dans le silence d’une cour de prison, le même jeune homme se prépare. C’est bientôt l’heure de l’exécution. Dans sa lettre d’adieu à ses parents, il a écrit : « Je ne suis pas mort pour avoir trahi. Je le suis pour une cause, celle de mon pays, l’Algérie ». L’aube assassine est une histoire vraie. Les principaux acteurs, dont les noms ont tous été modifiés, sont tous morts aujourd’hui. Que chacun juge selon sa conscience et sa sensibilité. Farid Hassen-Khodja est né à Alger, ville dans laquelle il a vécu son enfance et l’essentiel de sa vie professionnelle. Passionné par l’écriture, il a publié un roman intitulé Au bout de la nuit andine sous le pseudonyme de Dino Hass.