2012, à l’IMA, Paris – « Le Groove Libertaire » avec Rachid Taha. Cas original dans le paysage musical français, Rachid Taha échappe à toutes les étiquettes – et en premier lieu à celle de chanteur « world ». Ni cheb du raï, ni artisan du chaâbi, ni rocker destroy, ni technoïde platiné… mais tout cela à la fois, et surtout lui-même. Avec de solides références et un discours qui tient la route. Cofondateur en 1981 du fameux groupe Carte de Séjour – ce natif de l’Oranais, berceau du raï, y jette les bases d’un rock arabe illuminé par des fragments de « raïté » –, héros avec Khaled et Faudel du légendaire concert « 1, 2, 3 Soleils » qui rassembla en 1998, à Bercy, plus de seize mille spectateurs, Rachid Taha s’est frotté depuis à bien d’autres styles, comme la techno. Et a imposé sa marque avec la reprise d’anciens succès chaâbi, amorçant le début d’une reconnaissance à ce qu’il a nommé « la culture de l’exil », celle des immigrés de la première génération. Rachid Taha ne repasse jamais les plats. Avec, à la clé, une saveur et un plaisir toujours renouvelés…
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