L’ennemi intime de Florent Emilio Siri
On avait découvert Florent-Emilio Siri en 1998 avec le touchant Une minute de silence, déjà avec Benoît Magimel, jolie histoire sise à la frontière belge sur fond de mines et de chômage de deux immigrés de vingt-cinq ans, l’un polonais, l’autre italien. En 2002 suivait Nid de guêpes, encore avec Benoît Magimel. Depuis, le réalisateur travaillait à Hollywood, réalisant en particulier Otage, avec Bruce Willis. Cette expérience dans la superproduction boum-boum lui a apporté ce qui manque à tant de réalisateurs français, qui s’en moquent le plus souvent, le sens de l’action. Ici, le film est prenant au premier degré, coup de poing autant que coups de feu, le « Platoon de la guerre d’Algérie », comme l’affirment les confrères de Studio. À voir, de toute façon.
Le numéro d’octobre d’Historia consacre tout un dossier au film et à la guerre d’Algérie, celui des Cahiers du cinéma est placé sous le signe des relations entre cinéma et histoire. – Jean Roy
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