Mohamed CHARFI, Mon combat pour les lumières, Préface de Bertrand Delanoë, Zellige, 2009 Humaniste, homme politique de stature internationale, auteur de l’ouvrage de référence Islam et liberté, le malentendu historique, Mohamed Charfi aura toujours été un défenseur acharné de la justice et des droits de l’homme.
C’est par son regard que l’on parcourt dans ce livre un demi-siècle d’histoire politique tunisienne : la fin du protectorat français, l’indépendance, les trente ans de règne de Bourguiba, jusqu’aux premières années du gouvernement Ben Ali Mohamed Charfi étant alors ministre, son témoignage sur ce début de présidence n’en est que plus précieux. Étudiant à Paris dans les années 1960, il s’investit dans le syndicalisme.
De retour à Tunis, s’il approuve certaines actions de Bourguiba comme celle en faveur du droit des femmes, il s’oppose à la dérive absolutiste du régime, ce qui lui vaudra d’être condamné à deux ans d’emprisonnement. Dès sa libération, il continue pourtant à ouvrer pour une société démocratique et devient, quelques années plus tard, président de la Ligue tunisienne de défense des droits de l’homme.
Ministre de l’Éducation, de l’Enseignement supérieur et de la Recherche scientifique durant les premières années de la présidence, alors encore démocratique, de Ben Ali il s’attelle à la lourde tâche de réformer le système éducatif, en supprimant notamment les références à la religion dans les manuels scolaires. Il s’attire ainsi la haine des islamistes, qui réclameront sa démission. Il ne cédera pas.
Quand il part du gouvernement en 1994, alors que le régime se durcit, c’est de son plein gré, pour retrouver sa liberté de parole. Tout en continuant à militer pour une Tunisie démocratique, il s’investira sur la scène internationale : contre l’obscurantisme et les tenants du » choc des civilisations « , en tant que membre du Groupe de haut niveau pour l’Alliance des civilisations, à la demande de Koffi Annan ; et dans le cadre de plusieurs dossiers sur le développement, comme celui du statut des femmes dans le monde arabe, en tant qu’expert auprès du Programme des Nations unies pour le développement.
Mohamed Charfi s’est éteint en juin 2008, mais nous laisse ce témoignage capital à l’aune des événements qui secouent aujourd’hui le monde d’un infatigable » combattant pour les Lumières « .
Humaniste, homme politique de stature internationale, auteur de l’ouvrage de référence Islam et liberté, le malentendu historique, Mohamed Charfi aura toujours été un défenseur acharné de la justice et des droits de l’homme.
C’est par son regard que l’on parcourt dans ce livre un demi-siècle d’histoire politique tunisienne : la fin du protectorat français, l’indépendance, les trente ans de règne de Bourguiba, jusqu’aux premières années du gouvernement Ben Ali Mohamed Charfi étant alors ministre, son témoignage sur ce début de présidence n’en est que plus précieux. Étudiant à Paris dans les années 1960, il s’investit dans le syndicalisme.
De retour à Tunis, s’il approuve certaines actions de Bourguiba comme celle en faveur du droit des femmes, il s’oppose à la dérive absolutiste du régime, ce qui lui vaudra d’être condamné à deux ans d’emprisonnement. Dès sa libération, il continue pourtant à ouvrer pour une société démocratique et devient, quelques années plus tard, président de la Ligue tunisienne de défense des droits de l’homme.
Ministre de l’Éducation, de l’Enseignement supérieur et de la Recherche scientifique durant les premières années de la présidence, alors encore démocratique, de Ben Ali il s’attelle à la lourde tâche de réformer le système éducatif, en supprimant notamment les références à la religion dans les manuels scolaires. Il s’attire ainsi la haine des islamistes, qui réclameront sa démission. Il ne cédera pas.
Quand il part du gouvernement en 1994, alors que le régime se durcit, c’est de son plein gré, pour retrouver sa liberté de parole. Tout en continuant à militer pour une Tunisie démocratique, il s’investira sur la scène internationale : contre l’obscurantisme et les tenants du » choc des civilisations « , en tant que membre du Groupe de haut niveau pour l’Alliance des civilisations, à la demande de Koffi Annan ; et dans le cadre de plusieurs dossiers sur le développement, comme celui du statut des femmes dans le monde arabe, en tant qu’expert auprès du Programme des Nations unies pour le développement.
Mohamed Charfi s’est éteint en juin 2008, mais nous laisse ce témoignage capital à l’aune des événements qui secouent aujourd’hui le monde d’un infatigable » combattant pour les Lumières