Rédha SOUILAMAS – « La couleur du bistouri » (éd. Naïve) 2012. « Je ne souhaite pas m’attarder sur les circonstances qui m’ont amené à quitter l’Algérie (où je suis né et ai vécu) pour la France. Je désirais simplement (je crois) rejoindre ma femme installée à Paris. Je débarque muni d’une valise dans laquelle se trouve un doctorat de médecine délivré par la faculté d’Alger, après de longues et fastidieuses années d’études, et l’idée de me spécialiser en chirurgie. Quelques jours après mon arrivée, je prends rendez-vous pour une éventuelle embauche comme stagiaire, dans le service de chirurgie d’un hôpital de la banlieue chic. Hôpital, où j’ai été opéré quelques années auparavant.» Rédha Souilamas nous présente l’itinéraire d’un jeune médecin algérien venu à Paris à la fin des années 80 pour se spécialiser en chirurgie. Avec humour et sans concession, il raconte l’aventure des médecins étrangers dans le milieu médical français : la manière dont ils sont perçus par l’administration et leurs collègues du cru, les péripéties qu’ils vivent pour se former et enfin les barrières qui leur sont imposées pour exercer.
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