La source des femmes
Comme a pu l’être La graine et le mulet en son temps, une histoire optimiste. Ici celle de l’affirmation des femmes. Elle surgit dans un monde arabe de villages archaïques où la modernité chemine : lampe frontale et téléphone portable au réseau incertain, même si à l’occasion on se réunit pour voir les séries télévisées mexicaines. L’argent ne s’impose que par les envois des hommes en émigration, celui qu’apportent les touristes… ou celui que proposent des islamistes cauteleux, caricaturaux, mais vite écartés.
Les conflits sont entre femmes et hommes, mais autant entre jeunes et vieux, entre lettrés et ignorants. Ceux qui connaissent les parlers berbères (puisque nous sommes dans le Haut Atlas marocain) seront surpris qu’au sein des familles on s’exprime en un arabe dialectal (darija) destiné à être compris au Moyen Orient comme au Maghreb… Mais nous sommes dans un conte consensuel où les bons sentiments triomphent, confortés par la beauté des femmes et la grandeur des images, pas dans une enquête ethnographique.
- « La source des femmes». Film de Radu Mihaileanu (France 2011). Avec Leïla Bekhti, Hafsia Herzi, Biyouna… Cela se passe de nos jours dans un petit village, quelque part entre l’Afrique du Nord et le Moyen-Orient.