Vendredi 15 mars 2024, au CRAS (Centre de recherche pour l’alternative sociale, Toulouse, https://cras31.info/spip.php?article6 Dominique Martre nous a présenté deux films sur des femmes kabyles, en même temps que son livre qui ne cesse de nous faire réfléchir depuis 2021. https://coupdesoleil.net/wp-content/uploads/2022/06/735ddc0e-fe0c-4ba7-b69f-ed3e50fc8552-copie.mp4

Un film met en lumière le vécu de femmes de la « campagne », à la fois par la mélopée qui « récite » la dureté des vies, et par une mise en scène comique où la mère et la fille, mais aussi l’époux de celle-ci, jouent les conflits familiaux au quotidien, le tout dans un mélange inextricable de deux langues, kabyle et français.

L’autre film est le monologue en français d’une adolescente face aux choix de vie « contraints » qu’elle subit : rester au pays ou s’expatrier en France pour y tenter sa chance professionnelle ? Donner priorité au métier ou accepter la nécessité du mariage ?

Avec la participation active d’un public d’une cinquantaine de personnes, le débat a montré la complexité des comportements des femmes et les contraintes que leur pose la société algérienne : se voiler peut être ici une protection, ailleurs un conformisme, ailleurs encore une contrainte, situations différentes selon la ville, le quartier, le village. De même la séparation physique des femmes et des hommes dans les espaces publics, les cérémonies ou célébrations, varie dans le temps et dans l’espace et selon les conditions sociales. Le hirak, qui est loin d’être mort, a marqué une coupure importante, en particulier pour les jeunes, mais pas seulement.