Le neuvième opus de l’histoire du célèbre félin nous permet de remonter le temps, avec l’enfance de Zlabya, à qui son père le rabbin n’ose pas dire que sa mère est morte, et qui tient dans ses bras un chaton. Celui ci va vite acquérir le langage humain grâce à la consommation du perroquet du Rabbin. Le mystère est enfin levé !
Comme les précédents albums, celui ci entrelace les histoires, comme sait le faire de conteur Malka et son lion retraité, qui raconte la vie du rabbin aux petits Algériens pourtant un peu méfiants de ces histoires de juifs.
Ce neuvième album abonde de réflexions bibliques hilarantes, de dialogues philosophiques entre le rabbin et son chat. Les jeunes filles s’émancipent, Zlabya et son amie Knidelette (dans le chat du rabbin, les filles ont presque toutes des noms de pâtisseries…) courent les rues la nuit. L’album se termine sur un épisode à venir, comme savent le faire les conteurs. Comme chaque fois, on essaie de reconnaître dans le dessin de Sfar des paysages de l’Algérois. On croit entendre des accents dans les tournures des paroles des personnages .
Chaque album est un petit voyage.
Michel Wilson (repris de la Lettre culturelle franco-maghrébine N°38, novembre 2019)