Lecture préparée et réalisée par la Compagnie du dernier étage, au Maghreb des livres 2016, organisé par Coup de soleil avec l’Hôtel de ville de Paris
Sonia Terrab La révolution n’aura pas lieu Edition La croisée des chemins, Casablanca, 2015, 127 p
Elle a fait des études de sciences politiques et de communication. Elle vit entre Paris et Casablanca. La Révolution n’aura pas lieu est son 2e roman. Comme le premier, Shamablanca (2012), il montre un milieu qu’elle connait de l’intérieur, celui des jeunes Marocains ( et surtout Marocaines) qui ont fait des études supérieures, ont connu une certaine liberté et se retrouvent pris au piège des traditions et d’un pouvoir … autoritaire.
Au printemps 2011, Ylias, Meya et quelques compagnons participent au soulèvement de Casablanca contre le pouvoir royal. Le plus souvent issus de familles aisées ou même fort riches ils participent à un mouvement plus protestataire tous azimuths que vraiment politique. Leur révolte passe aussi par une forte consommation d’alcool (vin rouge avant tout), de drogues. Meya se prostitue pour avoir l’argent qu’elle refuse d’accepter de sa famille. Une jeunesse totalement à la dérive, en opposition au pouvoir royal, à celui des « barbus », qui refuse d’accepter la condition de la femme dans un pays musulman, éprise d’une liberté dont elle ne sait trop quoi faire. Une image du Maroc assez négative. Dernières pages : rien ne change, Meya découvre que ses parents connaissaient les mêmes préoccupations , la même révolte.
Questions : Cette jeunesse à la dérive représente quelle part de la jeunesse marocaine ? S’agit-il avant tout de jeunes de familles aisées, ce qui n’enlève rien à la valeur de leur révolte.
Françoise Bataillon
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