Autour de Samuel Paty: Habib, Laura, Monique

Moi  Mohammed Habib SAMRAKANDI, fils d’Imâm,
ami, amie des Croyant.e.s et des Incroyant.e.s, j’ai toujours entendu mon père me répéter :  »Mon fils, il faut absolument respecter les créatures humaines. Allah a voulu que Son Royaume soit pluriel… L’incroyant.e  est un signe divin, expression de Sa toute Puissance… Et mon feu père procèda par regression en recourant aux versets coraniques qui vont dans le sens du respect de toutes les créatures humaine, animales, végétales et y comprises les Pierres…
Je cite de mémoire son contenu ,  « si Le Seigneur n’avait pas crée des Synagogues, des Eglises et des Mosquées et les a mis en compétition non violente, la terre périra… »  Je le répète : les objets chauds sont l’objet de débats pluriels…l’acte abominable est une atteinte directe à la dignité humaine. Il relève de l’impardonnable, comme l’a fortement souligné Pierre LEGENDRE.
La République nous protège toutes et tous, défendons-la de toutes nos forces. Et exigeons de notre Gouvernement de se retirer de la Convention européenne qui lie les Etats européens aux pays des migrations, depuis 1977, avec l’engagement suivant :  » Les États ayant des ressortissants en Europe doivent prendre en charge l’enseignement culturel-cultuel et linguistique » sur les territoires européens… C’est pour cette raison que le Maroc, l’Algérie envoient des Imams et des Enseignants d’Arabe sur le territoire franbçais.
Cette présence est un parasite concurrent aux valeurs de la République et de son mot laïc d’enseignement et de pédagogie non instrumentalisés par la Religion. Cet enseignement rétrograde sur le plan pédagogique fait concurrence aux enseignant.e.s de l’ARABE ( CAPES et Agrégation de FRANCE). Alors, pourquoi ne pas commencer par se retirer de cette Convention comme préalable à tout acte préventif…? Merci d’aller chercher le contenu de cette Convention  qui autorise le renouvellement annuel de l’arrivée desz Imâms de Turquie, du Maroc et de l’Algérie : ne pas oublier que le Président Hollande est allé visiter l’Institut de la Formatipon des Imams au Maroc : Un scandale
Feu Ali Merad, Feu Mohazmmed Arkoun : réveillez vous, la République manque de compétences pour mettre en place L’Institut Musulamn de France ( sur le territoire de l’Alsace et de la loraine et où est permis de payer des Imâms et des Curés….)

Habib a complété son message le 24 octobre: « Le couple anthropologue CENTLIVRES a mené une étude passionnante relative à l’usage officiel actuel en Iran de la carte postale en vente représentant le Prophète Muhammad. Une carte postale courante éditée à Mashhahd. Celle-ci provient d’un portrait d’un jeune tunisien pris en photo, en 1904, dans l’atelier de deux photographes européens, installés à Tunis. Cette carte postale de ce jeune qu ‘ils ont baptisé Mahomet fut retouchée et coloriée en Allemagne des années 2O du siècle dernier et remise de nouveau en vente…Et juste après la révolution de Khomeyni, cette carte postale était le point de départ de nouvelles modifications qui a abouti à l’actuel portrait du messager de l’islam. Comme quoi, la question de la représentation a fait l’objet de miniatures arabes, persanes et turques et on a totalement oublié que le voyage de Mahomet de la Mekke à Jérusalem et son ascension céleste a fait l’objet de plusieurs miniatures, parmi lesquelles on identifiait le Prophète entouré des anges et traversant les sept cieux : CE MI’RA a eu comme personnage central Muhammad sur un cheval ailé à tête de femme…Dans la Sîra de Tabari, nous avons une description très détaillée de Muhammad, sous la plume de ‘Ali. Il suffit d’injecter au robot de la police chargée de la criminologie : et qui va nous donner la traduction de la description minutieuse du gendre du Prophète…

Laura MouzaïaLE CONCEPT RELIGIEUX dit VOULOIR   RE-LIER LES HOMMES ENTRE EUX. Or les anaphabètes du Livre qui s’autoproclament porte-parole d’un certain Dieu, communiquent avec le sabre de la brutalité pour former les esprits. On assiste à l’expression d’une minorité active, qui souffle et respire la haine. J’ai été confrontée à des menaces pour avoir souligné l’importance de l’égalité homme-femme. Pour ma part aucune religion n’a répondu à un progrès humain ou social.

Le vrai progrès est dans le savoir Laîc, Libre débarassé de tout frein idéologique. L’ Ecole doit rester un espace sacré, où toutes les différences culturelles religieuses sont les bienvenues dans l’apprentissage, la transmission ; à condition qu’aucune de ces différences ne renverse l’existence, le souffle de l’Autre. La mission de l’Ecole Républicaine est de former des citoyens, et non des religieux de tout bord. J’ai foi en l’esprit des Lumières, car là s’inscrit La Liberté. J’ai foi en l’intelligence du cœur, celle qui nous unit. L’ombre n’a jamais vaincu, et ne peut pas vaincre encore moins aujourd’hui.

Monique Chaïbi:  « « Ataalem al arabyia »J’apprends l’arabe.. Il y a une dizaine d’années, j’avais accepté de donner des séances d’aide aux devoirs à deux élèves de primaire dont la mère était en dépression. Toutes fières, les deux fillettes m’avaient montré leur cahier d’arabe. Il ne contenait que des sourates et des mots de vocabulaire liés à la religion. Les cours étaient dispensés par une mosquée non officielle et n’avaient rien de commun avec l’enseignement classique d’une langue étrangère.

A cette époque déjà je pensais qu’il serait indispensable qu’il y ait plus d’établissements scolaires publics qui proposent l’enseignement de la langue arabe. Donc une fois n’est pas coutume, je suis d’accord avec la proposition du gouvernement, mais sans les arrières pensées qui se cachent derrière et cherchent à mettre tous les musulmans et arabes dans le même sac. On n’enseigne pas une langue parce qu’elle fait peur, mais parce qu’elle enrichit et ouvre des horizons !
La langue arabe, d’origine sémitique, est née au IIème siècle (probablement même avant) L’Islam est apparu au VIIème siècle avec le prophète Mahomet et le Coran a été écrit après sa mort par ses disciples. Donc les origines de la langue et de la religion ne sont pas liées ! Les musulmans dans le monde parlent indonésien, birman, turc, farsi, patcho, wolof, malinké, amazigh etc, et dans les pays arabes, rares sont ceux qui connaissent la langue classique, or le Coran est écrit dans cette langue ! Inversement, tous les arabes ne sont pas musulmans, ils peuvent être chrétiens, ou même athées.
Donc, enseigner l’arabe classique en école, collège, lycée et université est une excellente initiative qui ne concerne d’ailleurs pas que les arabes ou les musulmans. Parce que cette langue trouvera la place qu’elle devrait avoir, celle d’une langue comme les autres qui a offert, et offre encore, des poèmes, des romans, des essais philosophiques, parmi les plus beaux.
Et parce qu’elle permettra aux musulmans qui s’expriment dans une langue vulgarisée de découvrir le livre saint sans passer par des traductions orientées.

(1er novembre…) Cher Samuel, Comme la plupart de mes compatriotes, je ne vous connaissais pas avant le drame dont vous avez été victime. Et comme la plupart de mes compatriotes j’étais en état de sidération lorsque j’ai appris pourquoi et comment un jeune barbare avait décidé de vous ôter la vie. Je ne parlerai pas de votre décision de montrer les caricatures du prophète Mohamed, que vous ayez eu raison ou tort n’est pas important. Ce qui l’est en revanche, c’est que l’on ne mérite pas d’être condamné sauvagement à mort pour des dessins. En revanche, vous auriez mérité que l’on respecte un temps de deuil suffisant, que l’on songe à vos derniers instants, à toutes les années que vous ne vivrez pas, à votre femme, votre fils et tous vos proches, à vos élèves également pour qui cet attentat a été traumatisant. Mais voilà, au lieu de ce recueillement, on a piétiné votre dépouille encore chaude en répandant d’un côté, des clichés et des amalgames absurdes contre les musulmans en général, et de l’autre,  contre ceux qui avaient montré ou publié les caricatures. Et cela continue…

Je voudrais donc vous confier ici que j’ai honte que la haine l’ait emporté sur la compassion, que votre sacrifice, au lieu d’amener une réflexion sur les actions positives que nous pourrions tous entreprendre pour qu’il n’ait pas été vain a donné lieu à un déferlement de peur et de haine. Au lieu de cela, au lieu de réfléchir avec les musulmans, les maghrébins, premières victimes des fondamentalistes, on décide de les pointer du doigt et de creuser encore plus le fossé qui les sépare du reste des citoyens. Dois-je rappeler que certains de leurs ancêtres ont donné leur sang pour sauver notre patrie, que d’autres ont sué dans nos usines pendant nos « trente glorieuses »? Vous saviez cela, vous le professeur, et c’est sans doute ce que vous vouliez enseigner à vos élèves, TOUS vos élèves. Reposez en paix Samuel.
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Je n’aime pas et n’ai jamais aimé les caricatures de Charlie Hebdo et il y a fort longtemps que je n’aime pas ce journal…

Cependant, je reconnais qu’elles sont autorisées et surtout qu’on ne doit pas être tué pour des dessins.
J’ajouterai que ces fous d’Allah donnent de lui une image bien plus vulgaire, insultante et inexacte de ce que le Coran propose…
Charlie ne parle pas au nom du prophète, eux croient l’entendre leur inspirer leurs crimes.
La plume contre le couteau ou les balles, duel faussé!
J’aimerais que l’on puisse revenir à un temps où les humains pouvaient prendre le temps de penser par eux-mêmes et accepter des avis modérés, plus proches de la réalité que les faux musulmans assassins et que les racistes qui profitent des drames qui nous atteignent pour creuser le fossé entre les citoyens…