Azouz Begag est né en 1957 ; il est connu comme homme politique et comme écrivain ; il est chercheur en économie et sociologie. Il est l’auteur d’une quarantaine d’œuvres de fiction (adultes et jeunesse) et de nombreux essais et publications scientifiques.

L’arbre ou la maisonest un roman dans lequel le narrateur ressemble fortement à l’auteur, et qui présente donc une part autobiographique assumée. Il raconte son court séjour à Sétif, avec son frère aîné, pour s’occuper de la maison familiale, dont ils sont encore propriétaires, et entretenir la tombe de leurs parents. Ce séjour a lieu pendant le hirak, que le narrateur est curieux de partager.

Les thèmes abordés sont intéressants mais trop nombreux et souvent mal rattachés au déroulement du roman, sans doute parce qu’il s’agit d’un roman autobiographique et que l’auteur n’a pas voulu trier. Aux thèmes politiques et historiques, hirak, décennie noire, statut en Algérie des immigrés, s’ajoutent les thèmes propres à l’histoire des deux frères, rivalité et jalousie, histoire d’amour du narrateur, et le récit des péripéties de ce séjour.

Si j’ai apprécié le démarrage du roman, j’ai été ensuite rebutée par ses défauts de style : métaphores ampoulées, jeux de mots à usage privé, maladresses diverses. Et j’ai regretté que le beau personnage féminin, Ryme, ne soit pas approfondi davantage. (Julliard. 2021)

Etant donné la notoriété d’Azouz Begag et le grand nombre d’ouvrages qu’il a déjà écrits, Coup de soleil l’a déjà souvent rencontré avec grand intérêt.https://coupdesoleil.net/actualites/jeunes-au-model-retrospective/

(Catherine Giffard)

Dans ce livre à mille facettes, quelques citations pour célébrer un style ironique: « leur coupe de cheveux copiait au poil près celle des joueurs vedettes […], tondus sur les flancs, épais au dessus et dominés partout. Dans le pays les coiffeurs étaient les nouveaux nababs grâce aux vingt-cinq millions de clients de moins de trente ans qui exigeaient la même coupe du monde à la tondeuse. » …  « Dans ma tête, j’écrivais déjà un récit. Un peuple s’était élancé, sans chef ni concertation. Il avait fait de chaud individu une foule, conscient qu’il était capable de se gérer sans ingérence, libre, vraiment, indépendant, finalement. Il exigeait la restitution de son paysans quoi il continuerait de griller les feux rouges, les stops et les lignes blanches. »