La fin de la « Matinale » de France inter du 1er novembre 2022 a été confiée à nos amies Bouchera Azouz et Samia Messaoudi, pour présenter le film Algériennes en France qui a été diffusé le 2 novembre à 22h45 sur France 2.Postcast de cette matinale: https://www.radiofrance.fr/franceinter/podcasts/l-invite-de-9h10

Le film est disponible en postcast de  La 2

Voir aussi: https://coupdesoleil.net/actualites/bibliotheque-couronne-paris-maghreb-orient-des-livres-hors-les-murs-karim-amelal-et-brahim-metiba-31-janvier-2020/

Nous sommes nombreux à voir ou revoir ce film: envoyez vos commentaires et nous les posterons. Une première analyse: Bouchera Azouz met en scène quatre femmes « algériennes » vivant en France. Elles forment trois générations, elles sont à la fois d’ici et de là-bas. Féminisme, politique, rapport aux identités, un ensemble remarquablement bien noué. Les récits de vie s’entrelacent pour montrer que le monde de « l’immigration » est consubstantiel aux sociétés française et algérienne. Et que pour l’une comme pour l’autre fonctionne une communauté de destins exceptionnellement intense. La qualité des actrices du film est révélée par une mise en scène sobre et efficace. Peu de films montrent aussi bien comment politique, féminisme et lutte contre le racisme sont un unique combat. Ces femmes ont été élevées dans une morale selon laquelle elles doivent se taire, passer inaperçues, parce que femmes et parce qu’immigrées (même pour celles qui sont nées en France). Elles ont en commun d’avoir su s’affirmer haut et fort, professionnellement et humainement, pour elles-mêmes mais aussi pour les autres.

« LES ALGERIENNES EN FRANCE » Où LE FEMININ PLURIEL DE L’OMBRE.

 Merci à Bouchera Azzouz d’avoir mis en lumière, à travers ce documentaire, ces femmes presque invisibles, silencieuses, discrètes, mais si actives dans cette guerre de libération.

On découvre 4 profils de femmes aux histoires différentes, de générations différentes, mais animées par le courage ; des femmes ordinaires qui deviennent extraordinaires, pour leur implication dans ce conflit sordide.
En temps de guerre ce sont toujours les Hommes qui occupent le devant de la scène, de par leurs Actions.

Les femmes, les Actricesde l’Ombres’activent, s’engagent au péril de leur vie. Elles deviennent des appuis sur lesquels les hommes peuvent compter. La liberté n’est pas une histoire de genre, elle s’arrache à tout prix. Elles sont mères, épouses, filles, c’est à ce prix qu’elles gagnent leur émancipation. Dans ce documentaire est bien visible le progrès social mené par ces femmes, porteuses d’espérance, et de changement pour les générations suivantes.

Les blessures ne se disent pas, elles s’enfouissent avec le temps, ainsi dans l’histoire mémorielle sont absents des maillons qui sont utiles à l’écriture de cette généalogie de Mères Courage.

La mémoire collective, est remplie de leurs exemples, de leur simplicité, et pourtant, elles demeurent les oubliées de cette France Plurielle gangrenée par ce poison colonial.

Malgré leurs souffrances, leur drame,  chacune avec son parcours s’exprime avec un verbe mesuré.
Elles sont là ces daronnes, nos héroïnes, debout, dignes, humbles, sans haine, toujours prête à partager, à donner, animées par ces valeurs Humanistes qui font le socle de ce Vivre-Ensemble.

MESDAMES ! JE VOUS DIS RESPECT ! Vos sourires, cachent vosémotionsenfouies, vos blessures,vos histoiresjamais dites, vos histoires occultées,cette pudeur aussi ; et pour tout ce que véhiculez qui Fait La France ! Merci !

Laura Mouzaïa