Mohamed Nedali – « Triste jeunesse » (éd. de l’Aube) 2012. « J’ai rencontré Houda à la faculté des Sciences de Marrakech. Nous étions en première année de biogéologie et suivions les mêmes cours. Elle avait dix-neuf ans ; j’en avais vingt et un. Elle rêvait de devenir professeur de sciences naturelles ; je rêvais d’elle, de vivre avec elle jusqu’au tout dernier de mes jours sous la voûte céleste.» Dans son nouveau roman, très justement intitulé Triste jeunesse, Mohamed Nedali dresse un portrait sans pitié de la jeunesse marocaine telle qu’elle se voit aujourd’hui : pas de boulot, pas le droit de s’aimer, absence inéluctable du moindre avenir. Et pourtant, Saïd aime Houda, Younès aime Latifa. Mais la fatalité l’emportera. Sombre roman donc, mais qui permet à son auteur de pousser un cri d’alarme retentissant : haro sur le défaitisme ambiant de ces jeunes persuadés que leur sort est joué avant même qu’il ne commence… Un formidable message d’encouragement et d’espoir jeté à nos tristes jeunesses !
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